La vannerie sauvage à base d’écorce de bouleau est assez populaire. Mon problème est que je ne trouve presque jamais de bouleau dont l’écorce est assez belle pour être travaillée…
Des solutions alternatives existent, dont celle que je vais vous présenter.
Le but de l’opération est de récolter l’écorce du noisetier (Corylus avellana). La meilleure période pour cette réalisation est le printemps: avec la sève qui circule, la « peau » se décolle facilement.
1ere étape, trouver une victime.
Cherchez un rejet de fort diamètre, droit et sans nœud, puis coupez le.
1ere remarque: couper des rejets de noisetier, ce n’est pas comme abattre un arbre car l’individu survit. Il faut plutôt voir ça comme le fait de couper une branche.
2eme remarque: employez de préférence une scie et essayez de faire une coupe la plus propre possible (sans arrachement). L’arbre cicatrisera plus vite.
2e étape, évacuation
Coupez la cime à partir de la première fourche puis emportez votre perche.
Ne faites pas comme moi ! Soyez attentif et soigneux car le moindre choc blesse l’écorce…
3e étape, faire une rainure
Vous devez réaliser ensuite une entaille tout le long de la perche.
J’ai opté pour la méthode par bâtonnage (on tapote légèrement)…
… Cette méthode m’évite de riper (sécurité) et me permet de facilement couper droit…
… Par contre, ce n’est pas le plus rapide.
4e étape, le décollement de l’écorce
On peut amorcer le décollement de l’écorce à l’aide d’un biseau sculpté dans une branche.
Il suffit de le glisser entre l’écorce et l’aubier. Amorcez le décollement tout le long de la perche et sur les deux bords de l’entaille.
Puis, on sépare soigneusement l’écorce de l’aubier en poussant avec la main que l’on fait glisser le long de la perche.
Lentement, mais surement, on décolle l’écorce… Le but est de ne pas la déchirer !
Si ça coince, on y va avec un doigt d’abord (insérez votre blague graveleuse ici =).
Pour passer les nœuds et les adhérences, on tapote doucement les parties récalcitrantes avec un bâton.
Une belle longueur, souple, sans trou ni défaut !
6 Divers et conclusion…
Je ne suis pas sur, mais je pense que cette écorce peut se stocker séchée assez longtemps…
J’ai beau chercher, je n’ai aucune ressource internet ou livresque sur la récolte et le stockage de l’écorce de noisetier (200% découverte perso)… Donc, si vous avez des sources, merci de me les communiquer!
Comme avec beaucoup de matériaux de vannerie, avant de vouloir employer l’écorce pour un projet, il faudra la réhydrater afin qu’elle devienne à nouveau souple.
En parlant de stockage, replier l’écorce en rouleau fait gagner du volume, protège « l’intérieur » et rend le process de réhydratation plus pratique: une petite bassine suffit (réhydrater des perches de saule demande une grande étendue d’eau).
L’écorce peut s’utiliser en « plaques » pour réaliser des boites bien entendu, mais on peut aussi la découper en lanières pour tisser des paniers avec des motifs « en damier ».
Les perches pourront être recyclées dans divers projets de construction ou de sculpture… Ce serait dommage de les gâcher !
Enfin, pourquoi pas utiliser ces rouleaux comme des tuiles pour étanchéifier un abri !
Les tutos pour réaliser ces projets, ce sera dans d’autres articles.
@+ !
PS: je préfère préciser que je déconnais quand je parlais d’utiliser ces rouleaux en guise de PQ.
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